Toutes les données recueillies n’ont pas encore été visionnées, a cependant souligné l’archéologue en chef de Parcs Canada, Marc-André Bernier.
Autrement dit, il reste encore un petit espoir de voir, dans les enregistrements obtenus grâce à un sonar placé dans une torpille préprogrammée, une trace de l' »Erebus » et du « Terror ». « Il reste des données à télécharger », a ajouté M. Bernier pour l’AFP.
Un autre appareil, le sonar latéral tracté par un des deux bateaux de l’expédition, et dont les renseignements sont visionnés en temps réel par un archéologue, n’a pas permis de trouver de trace des épaves.
En revanche, les recherches sur la terre ferme, sur trois sites déjà connus où avaient séjourné des membres d’équipage des bateaux de Franklin, ont donné des résultats.
Une équipe conduite par Douglas Stenton, archéologue en chef du territoire arctique du Nunavut, a découvert sur l’île du Roi-Guillaume des ossements humains, ainsi que des objets « d’origine européenne » – boutons, bouteilles et une brosse à dent en os.
Les recherches, prévues pour durer trois ans, devraient reprendre en 2013, a encore indiqué M. Bernier.
L' »Erebus » et le « Terror » étaient les fleurons de la marine britannique de l’époque, avec un moteur à vapeur, un dispositif de chauffage et une proue renforcée.
Sous le commandement de Sir John Franklin, avec le capitaine Francis Crozier, les deux navires avaient quitté l’Angleterre le 19 mai 1845 avec 134 hommes d’équipage pour découvrir le passage du Nord-Ouest.
Coincés pendant un an et demi dans les glaces, les marins ont fini par manquer de vivres. Un message découvert en 1859 a révélé que John Franklin et 23 autres membres d’équipage étaient morts le 11 juin 1847, dans des circonstances non précisées.
Le 22 avril 1848, 105 survivants ont quitté leurs navires pour se diriger à pied vers la terre ferme. Aucun d’entre eux n’a survécu. Les deux bateaux ont été engloutis par la glace.