« La saison est peu ou prou terminée et elle a été très bonne », a déclaré à l’AFP le directeur adjoint de la coopérative de vente de produits de la pêche, Svein Ove Haugland.
Susceptible de grimper encore de quelques unités, le nombre de captures est le plus élevé jamais enregistré en Norvège depuis 1993. Cette année-là, le pays scandinave avait repris la chasse à la baleine malgré un moratoire international en place depuis 1986, à l’égard duquel Oslo a émis des réserves officielles.
En 2013, le nombre de petits rorquals (ou baleines de Minke) harponnés s’était élevé à 590, déjà en forte hausse par rapport à l’année précédente.
Les captures restent très inférieures au quota national de 1.286 baleines par an.
« Il y a un goulet d’étranglement au niveau du marché et de la distribution. On doit reconstruire la demande pour la viande de baleine soumise à la forte concurrence de la viande (d’animaux terrestres) et du poisson », a expliqué M. Haugland.
« Mais le fait qu’on ait eu deux fortes hausses consécutives des prises annuelles montre qu’on est sur la bonne voie », a-t-il ajouté.
Greenpeace estime pour sa part que la chasse à la baleine est appelée à disparaître en Norvège, faute de demande.
« La météo, cet été, a été très, très bonne, ce qui fait que la demande de viande de baleine à griller a été plus soutenue dans le Nord de Norvège mais aussi que la chasse a été facilitée par un ciel dégagé et une mer plate », a déclaré à l’AFP Truls Gulowsen, le président de la branche norvégienne de l’ONG de défense de l’environnement. « Mais il ne s’agit pas d’un retournement de tendance ».
La Norvège est, avec l’Islande, le seul pays au monde à autoriser la chasse à la baleine. Le Japon pratique aussi la chasse mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la viande est ensuite écoulée sur le marché.