Les recherches entreprises par deux navires de la marine militaire italienne, qui ont permis de sauver 364 migrants, ont été interrompues lundi soir, a précisé un communiqué de la marine.
Dimanche soir, alors que les conditions météorologiques s’aggravaient, un chalutier sur lequel s’étaient embarqués un nombre élevé d’immigrés, a chaviré. Ce naufrage a tout de suite été détecté et, de l’île italienne de Lampedusa (la plus proche des côtes libyennes), a décollé un hélicoptère d’où ont été lancées des bouées de sauvetage.
« L’intervention en quelques minutes » de deux navires militaires, d’un troisième des garde-côtes et d’un navire marchand a permis de sauver 364 naufragés, de manière coordonnée, avait alors précisé la Marine. Mais les corps sans vie de 24 personnes ont finalement été repêchés, a indiqué mardi la Marine militaire, précisant que quelque 4.000 immigrants ont été sauvés en 48 heures de vendredi à dimanche, dans le cadre de l’opération de sauvetage en mer « Mare Nostrum ».
Dimanche matin, 18 corps avaient été retrouvés à bord d’un canot à la dérive au sud de l’île de Lampedusa, à côté de 73 survivants.
La guerre en Syrie, la dictature en Erythrée et d’autres crises aiguës en Afrique, la déstabilisation de la Libye, contribuent à un afflux croissant de clandestins qui embarquent des ports de ce pays sur des bateaux de fortune, payant le prix fort pour la traversée à des passeurs.
Selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), plus de 100.000 personnes sont arrivées en Italie par la mer depuis le début de l’année 2014. Beaucoup ont rejoint d’autres pays d’Europe.