Les syndicats ont organisé une réunion avec les marins de la compagnie pour faire le point sur les négociations difficiles avec la direction. Une délégation de l’équipage d’un des navires, bloqué à Santander (Espagne) depuis une semaine, est également présente.
La réunion se tient à la gare maritime, avec, en toile de fond, l’Armorique, l’un des ferries de la Britanny, immobilisé sur décision de la direction comme l’ensemble de la flotte.
A Paris, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a décidé d’organiser ce vendredi midi une table ronde sur l’avenir de la compagnie maritime afin de tenter de débloquer les négociations qui sont « dans l’impasse ».
La prolongation de ce conflit social pourrait mettre en danger l’avenir de la Brittany Ferries. Cette compagnie atypique a été fondée en 1972 par des agriculteurs pour exporter leur production de légumes vers la Grande-Bretagne. Son capital est toujours détenu majoritairement par la coopérative agricole à l’origine de sa création, la SICA de Saint-Pol-de-Léon (Finistère).
La Brittany Ferries, qui bat pavillon français, compte 2.500 salariés, dont 1.700 marins, pour quelque 4.500 emplois indirects, essentiellement en Bretagne et en Normandie.