La Commission baleinière durcit les critères de la chasse scientifique à la baleine, contre le Japon

La résolution, proposée par la Nouvelle-Zélande et discutée dans le cadre de la 65e session de la Commission baleinière internationale (CIB), a recueilli 35 votes favorables, 20 contre et 5 abstentions, a constaté une journaliste de l’AFP.

Les textes adoptés par la Commission baleinière ne sont pas légalement contraignants pour ses membres.

La Cour internationale de justice (CIJ) a reconnu en mars 2014 le Japon coupable de pratiquer de la chasse à des fins commerciales sous couvert de recherche scientifique.

Le texte voté jeudi reprend les principaux arguments du jugement de la CIJ concernant l’évaluation des programmes scientifiques de chasse à la baleine. Il demande par exemple à la Commission baleinière d’évaluer si la taille des échantillons est « raisonnable » au regard des objectifs poursuivis et si ces objectifs peuvent « être atteints par des moyens non létaux ».

La résolution vise aussi à s’assurer que « les données obtenues par les moyens létaux sont de nature à améliorer la préservation et la gestion des baleines ».

« Nous sommes enchantés par cette victoire cruciale pour les baleines », a réagi Patrick Ramage, chargé des cétacés au Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw en anglais).

« Cette mesure est un grand pas en avant pour consolider la promesse du jugement de la CIJ qui protège les baleines de l’Antarctique », a ajouté Patrick Ramage, en appelant le Japon « à mettre un terme définitif à ces activités illégales de chasse dans l’océan austral ».

Grande satisfaction également pour les autres ONG: « Nous sommes ravis » que « la majorité des membres de la CIB veuille appliquer la décision de la CIJ et stopper les circonvolutions autour du moratoire sur la chasse commerciale », a déclaré Kitty Block de Humane society international.

« C’est une décision marquante (…) qui, si elle est respectée, devrait stopper la chasse illégale aux baleines au nom de la science », a commenté Aimée Leslie du WWF.

Le Japon a réaffirmé à Portoroz devant la CIB qu’il ne chasserait pas la baleine en 2014-2015 en Antarctique, mais qu’il ne renonçait pas à chasser les cétacés dans ces eaux et qu’il soumettrait, d’ici la fin de l’année, au comité scientifique de la Commission baleinière un nouveau programme de recherche.

Les pays baleiniers (Japon, Islande, Norvège, Russie) se sont opposés au texte ainsi que des pays africains et des Caraïbes. Les membres de l’Union européenne, les USA, l’Australie, de nombreux pays latino-américains, ainsi que l’Afrique du sud et le Gabon ont voté pour.

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