Le marin malade a cependant été accueilli en Italie, où un premier diagnostic à distance penchait plutôt pour une hépatite, selon les autorités portuaires de Pozzallo, dans le sud de la Sicile, contactées par l’AFP.
Le MV Western Copenhagen, enregistré à Hong Kong, était parti de Guinée, l’un des pays les plus touchés par l’épidémie, et faisait route vers l’Ukraine avec 21 personnes à son bord.
Le commandant du bâtiment a appelé mercredi soir les autorités portuaires maltaises afin de leur demander assistance pour un marin philippin présentant des symptômes similaires à ceux d’Ebola.
Mais Malte a choisi d’interdire au bateau de s’approcher de ses côtes et d’envoyer un navire de guerre pour s’assurer qu’il ne pénètre pas dans ses eaux territoriales.
« Nous n’avons pas beaucoup d’informations. Nous n’avions aucun moyen de savoir si le capitaine exagérait ou minimisait la situation. Nous ne savons même pas s’il y a plus d’un cas suspect », a expliqué le Premier ministre maltais au cours d’un point de presse informel.
Estimant que sa décision était « moralement et légalement correcte », M. Muscat a expliqué que même si le droit international obligeait à porter assistance, il existait des exceptions quand la sécurité d’un pays était en jeu.
« Nous ne connaissons pas l’ampleur de la situation et il pourrait s’agir d’une fausse alerte. Mais nous ne mettrons pas en danger notre système de santé », a-t-il assuré.
Selon M. Muscat, le bateau se trouvait à 83 milles marins de Malte et à seulement 40 milles de la Sicile quand il a appelé à l’aide.
Selon le site internet « Marinetraffic.com », le navire marchand a longé les eaux maltaises avant de virer jeudi matin au nord en direction de la Sicile.
Là, un médecin italien communiquant par radio avec le bateau a estimé que le marin philippin souffrait probablement d’une hépatite. Ce dernier a été évacué par navette vers Pozzallo et pris en charge par les services sanitaires italiens.
Le navire a alors remis le cap à l’est pour poursuivre sa route.