M. Zeid Ra’ad al Hussein a estimé qu’il était « du devoir des Etats d’enquêter sur des crimes aussi atroces, de présenter devant la justice ceux qui les ont commis et, plus important, de faire plus pour empêcher qu’ils se produisent ».
« Tous les pays de la Méditerranée doivent faire un effort concerté contre ces trafiquants », a-t-il dit dans un communiqué, assimilant ce naufrage à un « crime de masse en Méditerranée ».
Partis d’Egypte, les migrants clandestins étaient en route pour l’Italie lorsque leur bateau a été volontairement embouti près de l’île de Malte par leurs passeurs égyptiens et palestiniens, parce qu’ils avaient refusé de monter dans une embarcation plus petite, ont raconté des survivants
Seules onze personnes ont survécu à ce naufrage, « le plus grave de ces dernières années » en Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les migrants, originaires de Syrie, des territoires palestiniens, d’Egypte et du Soudan, étaient partis le 6 septembre de la ville égyptienne de Damiette, sur la côte méditerranéenne.
L’Egypte a reconnu l’existence sur son territoire d’une « mafia » de passeurs organisant des départs de migrants clandestins vers l’Europe.
M. Zeid a mis en garde contre les « politiques xénophobes » qui empêchent les gouvernements « de trouver des solutions réelles à un nombre croissant de situations désespérées dans de nombreuses régions du monde ». « Il est essentiel que les réfugiés puissent s’échapper vers un lieu sûr », a souligné le Haut Commissaire.
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