« En décidant le lock out pour répondre au mouvement de grève de 24 heures, la direction de Brittany Ferries affiche une détermination qui ressemble à de l’acharnement aveugle et sourd », écrivent dans un communiqué les trois élus de Bretagne Ecologie, qui participent à la majorité du conseil régional.
« Tout se passe comme si la SICA de Saint-Pol-de-Léon, fondatrice et principale actionnaire de la Britanny Ferries, se cherchait des raisons pour se débarrasser d’une activité devenue déficitaire », affirment-ils, estimant que la « position tenue par la direction n’est ni compréhensible, ni admissible ».
« En boycottant » la table ronde organisée à Paris par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier, la direction de la compagnie maritime « affiche son mépris pour les salariés qui la font vivre et les territoires qui ont porté et accompagné cette entreprise », indiquent les élus.
Ils soulignent que les collectivités territoriales « accompagnent financièrement le développement de la Brittany Ferries en participant à l’acquisition des navires et en investissant dans les infrastructures portuaires ».
Le ministre des Transports a regretté vendredi l’absence des dirigeants de Brittany Ferries à la table ronde organisée au ministère sur l’avenir de la compagnie maritime, tout en estimant que le dialogue n’était « pas rompu » pour autant.
La compagnie maritime bretonne qui dessert la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Espagne, a décidé le 21 septembre d’immobiliser ses bateaux jusqu’à nouvel ordre, en raison de mouvements de grève de son personnel navigant (hors officiers), qui a de son côté voté la reprise du travail.