« La mise en place d’un système de calcul et de contrôle des émissions provoquées par la consommation des navires est un point de départ », ont soutenu dans un communiqué commun les commissaires Connie Hedegaard (Climat) et Siim Kallas (Transport).
Les deux commissaires se sont prononcés pour la mise en oeuvre de ce mécanisme dès 2013 dans le cadre de l’Organisation maritime internationale (OIM) qui se réunit cette semaine à Londres.
« Il s’agit de faire pression sur l’OIM pour parvenir à des conclusions », a-t-on expliqué de source communautaire. « Il s’agit d’un message politique clair », a-t-on insisté.
Contrairement à la taxe imposée par l’Union européenne sur les émissions polluantes du secteur aérien qui a été décidée sans concertation avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), la Commission entend oeuvrer au sein de l’OIM pour faire aboutir son projet sur les bateaux.
D’ores et déjà, des avancées ont été enregistrées au sein de l’OIM, notamment l’accord pour améliorer l’efficacité énergétique des nouveaux navires construits en 2015, a-t-on souligné.
« On est sur la bonne voie, mais ce n’est pas suffisant », soutient la Commission.
Le secteur maritime contribue pour 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’aviation représente le même pourcentage. Mais si le calcul des émissions polluantes existe au sein de l’OACI pour les avions, il n’existe pas pour les navires.
« Avant de faire des propositions pour réduire les émissions des navires, il faut d’abord avoir une base pour les calculer et un mécanisme pour les contrôler », explique-t-on à Bruxelles.
« Il s’agit d’un premier pas vers l’inclusion du secteur maritime dans l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de limiter la hausse du réchauffement du climat à 2° celsius », insiste-t-on.
La Commission européenne se doit d’agir dans le cadre de l’OIM et d’obtenir un accord agréé par tous ses membres, car il est très facile pour un armateur de changer de pavillon.