Les discussions entre plusieurs officiers, dont des généraux, se sont tenues pendant cinq heures dans le village frontalier de Panmunjom, où fut signé l’armistice de 1953.
Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, la dernière entrevue entre officiers de ce rang remonte à décembre 2007.
Les deux Corées ont échangé le vendredi 10 octobre des tirs de mitrailleuse lourde sur leur frontière, déclenchés par les tentatives des forces nord-coréennes d’abattre les ballons lâchés par les militants du Sud et qui transportaient des tracts hostiles au pouvoir de Pyongyang.
Des projectiles sont tombés en territoire sud-coréen, et les forces sud-coréennes ont alors répondu par des tirs de mitrailleuse lourde. Aucune victime n’a été signalée au sud, et il ne semble pas non plus y avoir eu de victimes au nord.
Le 7 octobre, des patrouilleurs du Nord et du Sud avaient échangé des coups de semonce près de leur frontière maritime disputées par Pyongyang.
Le porte-parole du ministre sud-coréen de la Défense a indiqué mercredi que le Nord avait accusé lors de la réunion de Panmunjom les navires sud-coréens d’avoir pénétré dans les eaux territoriales nord-coréennes.
« Nous avons clarifié notre position selon laquelle la Corée du Nord devrait respecter » la frontière maritime, a déclaré Kim Min-Seok.
Les deux États n’ont pas signé d’armistice à la fin de la guerre de Corée en 1953 et sont toujours techniquement en guerre.
Les deux Corées ont néanmoins décidé début octobre de travailler à la reprise d’un dialogue de haut niveau entre les deux pays qui est suspendu depuis sept mois.
Cet accord est intervenu lors d’une visite rarissime en Corée du Sud de trois hauts responsables nord-coréens, dont deux appartiennent à l’entourage proche du numéro un de Pyongyang, Kim Jong-Un.
La visite de ces responsables, venus officiellement pour encourager les athlètes nord-coréens et assister à la cérémonie de clôture des Jeux asiatiques à Incheon, en Corée du Sud, suscite l’espoir d’un dégel dans les tumultueuses relations entre Pyongyang et Séoul.
La Corée du Sud a proposé de reprendre le dialogue bilatéral le 30 octobre à Panmunjon. « Nous n’avons pas encore reçu de réponse de la Corée du Nord », a indiqué le ministère sud-coréen de l’Unification.