« Des soldats kényans et somaliens sont arrivés sur le port (…) à pied et dans des camions », a rapporté un habitant, Abdusalam Ibrahim. « Certains soldats somaliens tiraient en l’air, mais nous n’avons entendu aucun combat ».
Les insurgés shebab avaient fait de Kismayo leur capitale de facto, après avoir perdu leurs autres bastions depuis un an face à l’avancée de la force de l’Union africaine (Amisom, à laquelle les Kényans sont intégrés) et d’un contingent distinct de soldats éthiopiens.
Les shebab ont cependant annoncé samedi avoir quitté Kismayo au lendemain d’un débarquement de plusieurs centaines de soldats kényans sur deux plages proches, en vue d’un assaut contre la ville.
La plupart des habitants de Kismayo, qui abrite entre 160.000 et 190.000 personnes, restaient confinés chez eux mardi par crainte de possibles accrochages avec des combattants shebab qui auraient conservé des positions en ville.
Les forces pro-gouvernementales « sont passées lentement à pied », a rapporté un autre habitant, Awil Hamad, confirmant que ces troupes avaient pris le port ainsi que l’ancien aéroport de la ville. « Ils avancent dans de nouvelles parties de la ville (…) jusqu’à présent tout est calme », a-t-il ajouté.
Parmi les forces somaliennes figurent des combattants de la milice Ras Kamboni, dirigé par l’ancien chef shebab Ahmed Madobe, qui a rompu avec ses anciens camarades islamistes pour se ranger aux côtés des forces pro-gouvernementales.
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