Rappelant qu’il y avait eu récemment « une augmentation » — ayant abouti à « plus de 100 interceptions — d’avions militaires russes apparemment en manoeuvre dans les espaces aériens de la mer Baltique, de la mer du Nord et de la Mer Noire, M. Stoltenberg a assuré que l’OTAN « restait vigilante », et que l’Alliance était « forte ».
M. Stoltenberg s’est exprimé au cours d’une conférence de presse après s’être entretenu avec le vice premier ministre et ministre des Affaires étrangères Evangelos Venizelos. Il a également rencontré jeudi après-midi le Premier ministre grec Antonis Samaras.
« Nous devons la maintenir forte », car « cette force, a-t-il dit, est notre réponse » à ces incursions, sur les raisons desquelles il n’a pas émis d’hypothèse.
« Nous ne sommes pas en situation de guerre froide », a souligné M. Stoltenberg en réponse à la question d’un journaliste.
« Mais, a-t-il ajouté, le comportement de la Russie a beaucoup sapé la confiance, et beaucoup fait régresser ce que nous avions tenté de créer, une relation avec l’OTAN plus coopérative et constructive, depuis la fin de la guerre froide ».
L’Otan a annoncé mercredi avoir mené plusieurs interventions aériennes depuis le début de la semaine, impliquant différents membres de l’Organisation, après avoir détecté une intense activité de l’aviation militaire russe dans l’espace européen, une activité qualifiée dans le communiqué « d’à grande échelle » et « d’inhabituelle ».
Selon l’Otan, les appareils russes n’avaient pas soumis de plan de vol, n’avaient aucun contact avec les autorités aériennes civiles et ne communiquaient pas, « ce qui représente une risque potentiel pour les vols civils ».
Interrogé par des médias grecs sur la présence de navires turcs au large de Chypre dans sa zone économique exclusive (ZEE), M. Stoltenberg a appelé « toutes les parties à se retenir et à se concentrer sur les sérieux problèmes provoqués par l’instabilité en Syrie et en Irak ainsi que sur les positions de la Russie ».
Evangelos Venizelos a estimé que « la seule solution » était « le respect du droit maritime international ».
La Grèce a décidé, mercredi, d’envoyer une frégate militaire et un sous-marin au large de Chypre. Cet envoi s’inscrit « dans le cadre de la participation de la Grèce aux envois internationaux –ONU et Otan– en Méditerranée », a indiqué mercredi M. Venizélos lors d’une visite à Nicosie.
La Turquie s’oppose à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières par le gouvernement chypriote, qu’il ne reconnaît pas.