Cette proposition figure dans une proposition de la Commission en date du 28 octobre établissant pour 2015 les possibilités de pêche pour certains stocks halieutiques dans les eaux de l’Union européenne.
Elle propose notamment une série de mesures « pour la protection du stock de bar dans l’Atlantique du nord-est », s’appuyant sur une étude publiée en juin par le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) qui fait état d’un appauvrissement rapide du stock de bar, « une espèce à croissance lente et à la maturité tardive ».
« Compte tenu de la situation préoccupante de ce stock, qui pourrait être sur le point de s’effondrer », la Commission propose de limiter les prises des « principaux responsables de la mortalité par pêche, à savoir les chaluts pélagiques et la pêche récréative », indique le document.
Pour la pêche récréative, la limite de capture serait « fixée à un bar par personne et par jour pour l’Atlantique nord-est (Mer du Nord, Manche, côte normandes et du nord de la Bretagne, Mer d’Irlande, etc.)
Fustigeant « une bande de technocrates européens coupés des réalités des terroirs », CPNT estime que « ce n’est plus une mesure de gestion écologique des populations, c’est une mesure uniquement idéologique et militante, destinée à tuer la pêche populaire de loisir ».
« Comme si une telle mesure allait sauver l’espèce ? L’Europe veut cette restriction alors que, dans le même temps, les quotas de pêche des pibales-civelles sont augmentés dangereusement sans réaction de sa part ! », affirme le parti dans un communiqué transmis à l’AFP par son président, Frédéric Nihous, également conseiller régional d’Aquitaine.
« La Commission a-t-elle vu qu’une telle nouvelle restriction impacterait lourdement toute une filière économique liée à la pêche de loisir et à la pêche populaire littorale? », poursuit CPNT, qui attend « du gouvernement français qu’il s’oppose et empêche l’adoption de cette restriction inepte et inadmissible ».