« Nous avons réussi à protéger les espèces vulnérables de requins en interdisant toute pêche de ces espèces » dans les eaux de l’Union et les eaux internationales de l’Atlantique du nord est, s’est félicité le nouveau commissaire à la Pêche, Karmenu Vella, à l’issue de cette réunion.
Pour les autres stocks de poissons dont les ministres devaient examiner les possibilités de capture, les deux prochaines années s’annoncent moins roses.
Globalement, les ministres, à l’exception de l’espagnole et du portugais qui ont voté contre l’accord, se sont entendus pour réduire leur pêche, notamment de grenadier de roche, de sabre noir, et de dorade rose.
Mais ces baisses sont inférieures à celles que souhaitait la Commission européenne pour décliner la nouvelle politique commune de pêche, axée sur la lutte contre la surpêche et la sauvegarde des espèces.
La France a ainsi limité la réduction totale des captures de sabre noir à 8% pour 2015 et 2016, contre des baisses de 20% et 14% proposées pour chacune de ces années par la Commission selon les zones de pêche.
Les pêcheurs européens devront aussi réduire leurs prises de dorades roses de respectivement 5%, 52% et 25% pour chacune des deux années prochaines selon les zones contre des réductions de 20%, 62% et 34% proposées par l’exécutif européen.
Cet accord « est totalement en conformité avec les objectifs de durabilité de la nouvelle PCP », s’est toutefois félicité M. Vella.
Mettant en avant la fragilité des espèces des grands fonds, lentes à croire et à se reproduire, les organisations écologiques, dont la fondation Pew et Greenpeace, avaient pour leur part demandé des baisses supplémentaires de captures, sauf à mettre en danger la viabilité économique et sociale des flottes concernées.
L’UE est également censée travailler à l’adoption d’un règlement renforçant la protection des espèces des profondeurs, en limitant notamment la pratique du chalutage profond. La procédure, longtemps combattue par la France, marque toujours le pas.