Le Comité national des pêches (CNPMEM) estime dans un communiqué que la Commission européenne « a reconnu les efforts des pêcheurs français et la solidité de leurs propositions » et souligne l’efficacité de la « collaboration scientifiques/pêcheurs ».
Le conseil des ministres européens de la pêche a fixé comme chaque année les quotas de pêche pour l’UE, sur la base de propositions de la Commission.
Le quota portant sur la sole de Manche, stock le plus débattu, a par exemple été abaissé de 28% alors que la Commission avait proposé une baisse de 60%, particulièrement redoutée par les pêcheurs de Boulogne-sur-Mer où cette pêche a une grande importance.
Pour ce poisson, les pêcheurs français ont par exemple décidé de limiter la longueur des filets et de ne pas pêcher dans les zones où se trouvent des juvéniles.
Pour l’églefin, dont la baisse de quota a été limitée à 12%, la sélectivité des engins de pêche a été améliorée pour limiter la capture des juvéniles.
Pour l’ONG Oceana, la décision des ministres européens constitue au contraire un « grave recul », estimant que les limites de captures fixées « dépassent les avis scientifiques dans la plupart des cas ».
Par conséquent, « le nombre de stocks exploités durablement baisse », passant de 27 à 18, fait valoir l’ONG.
Greenpeace estime pour sa part que les ministres de la Pêche « ont échoué à respecter les nouvelles règles » fixées par la nouvelle Politique commune des pêches (PCP).
La réforme de la PCP vise notamment à lutter contre la surexploitation des ressources halieutiques affectant 40% des stocks en Atlantique et mer du Nord.
« Beaucoup de navires européens de pêche industrielle ont des antécédents épouvantables et doivent être surveillés de près. Beaucoup d’entre eux pêchent plus de poissons qu’ils ne peuvent en vendre », affirme Saskia Richartz, en charge de la politique des pêches européennes de Greenpeace, citée dans le communiqué.