Créée en 2002, la NRF est une force multinationale. Elle fait appel aux technologies de pointe regroupant des composantes terre, mer, air et forces spéciales, que l’Alliance atlantique peut déployer pour apporter rapidement une réponse militaire à une crise émergente. L’exercice repose sur le déploiement près des côtes d’une force maritime expéditionnaire soumise à de menaces multiples.
Le scénario de l’exercice « Noble Mariner 2012 » était le suivant : Un État membre de l’Alliance atlantique fait face à des tentatives de déstabilisation de la part d’un pays voisin, et demande à la force de réaction rapide de l’Otan, la NRF, d’intervenir dans la région. Actes de violence, terrorisme, exode de populations, la situation se dégrade d’heure en heure entre les deux pays en crise…
Cette année, autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre (photo), étaient déployés une vingtaine de navires de dix nations de l’Otan. Des frégates, des forces sous-marines, une composante guerre des mines, trois avions de patrouille maritime et sept hélicoptères composaient la Task Force (TF) 445. L’armée de l’air intervenait en support avec deux Mirage 2000N, deux Mirage 2000-5 et un avion-radar E-3F.
La TF 445 était commandée depuis le BPC Tonnerre par le vice-amiral Coindreau, commandant la Force aéromaritime de réaction rapide française (FRMARFOR) et son état-major de 140 personnes.
Six frégates d’escorte assuraient la protection du BPC, dont l’Aconit, frégate de type Lafayette, et la frégate anti-aérienne allemande Bayern, portant la marque du contre-amiral Thorsten Kähler.
Avant la dernière phase de l’exercice, l’amiral allemand a expliqué la mission de protection du BPC en ces termes :
«Protéger le Tonnerre dans le cadre du scénario nécessite un grand savoir-faire dans tous les domaines de lutte. C’est le but de nos entraînements. Après une première phase à quai, où nous avons étudié toute la documentation de Noble Mariner, nous venons de terminer la deuxième phase, pendant laquelle nous avons mené de nombreux exercices sérialisés, en augmentant progressivement le rythme et l’intensité. Dès demain nous commencerons la troisième et dernière phase, qui va tous nous plonger dans un scénario de crise.»
La France prendra le commandement de la composante maritime de la NRF pour un an à compter du 1er janvier 2013.