Cette décision risquerait d’accroître la tension avec la Chine mais aussi avec Taïwan, qui revendiquent toutes deux ces îles inhabitées actuellement administrées par le Japon, appelées Senkaku en japonais et Diaoyou en chinois.
Le gouvernement nippon, qui veut ainsi renforcer son contrôle sur ces îles, a ouvert des négociations avec leur propriétaire privé, la famille nippone Kurihara, dans le but de leur racheter, a expliqué le journal Asahi Shimbun. Il espère finaliser la transaction d’ici à la fin de l’année.
Le projet porte sur l’achat de trois des îlots de la chaîne des Senkaku, dont le plus grand, Uotsuri. Le gouvernement en a informé le gouverneur de Tokyo, qui avait lancé en avril une campagne de collecte de fonds visant à racheter, pour le compte de la capitale, ces territoires à leur propriétaire privé.
L’élu de Tokyo, Shintaro Ishihara, un politicien populiste à la dent volontiers dure contre Pékin, avait expliqué vouloir acquérir ces îlots pour les défendre, accusant alors les autorités centrales de ne pas en faire assez pour les protéger.
Ces îlots sont entourés d’eaux très poissonneuses et les fonds marins environnant pourraient renfermer des hydrocarbures.
Le 8 septembre 2010, l’arrestation du capitaine d’un chalutier chinois à la suite d’une collision avec un navire des garde-côtes nippons près de ces îles avait provoqué une grave crise diplomatique.
Devant le déferlement de protestations, de menaces et de représailles de la Chine, les autorités japonaises avaient finalement relâché le pêcheur deux semaines plus tard.
Les deux puissances asiatiques ont depuis relancé leurs relations au plus haut niveau, qui avaient été temporairement gelées, et évitent autant que possible d’aborder ce sujet sensible lors de leurs pourparlers.
Mercredi, deux navires des garde-côtes taïwanais et japonais se sont heurtés à proximité de ces îlots, le navire japonais voulant empêcher une petite flotte taïwanaise, escorté par le garde-côte taïwanais, d’entrer dans ce que le Japon considère comme ses eaux territoriales.
L’un des bateaux taïwanais arborait une banderole proclamant la propriété de Taïwan sur les îlots.