L’indice phare du marché des frets, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 875 points, au plus haut depuis début août, contre 766 points le vendredi précédent.
Malgré l’absence de nombreux opérateurs en Asie, pour cause des congés chinois, le BDI reprenait ainsi son ascension, après avoir un léger fléchissement lors de la dernière semaine de septembre.
Le marché était notamment tiré par une nouvelle bonne performance de la catégorie des Capesize, cargos que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance.
« Il y a eu en particulier un bond des demandes de cargaisons depuis le Brésil, ce qui a contribué à tirer les prix vers le haut, mais les cours ont grimpé encore davantage » sur les routes maritimes partant de l’Australie, car le départ de nombreux navires pour le Brésil a entraîné une diminution de la flotte disponible dans le Pacifique, a expliqué le courtier maritime BRS.
L’Australie et le Brésil, respectivement premier et deuxième exportateurs de minerais de fer, profitent ces dernières semaines d’un net regain de la demande de la Chine, principal pays importateur, stimulée par la forte baisse des cours du minerai.
Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize, a terminé vendredi à 1.932 points, au plus haut depuis neuf mois, contre 1.621 points sept jours auparavant. Il s’est envolé de quelque 60% depuis mi-septembre, revigorant l’ensemble des tarifs maritimes dans son sillage.
Ainsi, le Baltic Panamax Index (BPI) — qui concerne sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires adaptés aux dimensions du canal de Panama –, a bondi la semaine dernière, terminant vendredi à 598 points, au plus haut depuis un mois, contre 425 points la semaine précédente.
Cette hausse traduit « une embellie du moral du marché dans le bassin Atlantique, où de nouvelles demandes de cargaisons apparaissent et semblent s’accorder comme par magie aux navires disponibles en ce moment, ce qui entretient l’optimisme des propriétaires », ont souligné les experts de BRS.
« Après plusieurs semaines sans activité », dans un environnement économique morose, « plusieurs armateurs ont désormais plus de deux propositions pour le même navires, les affréteurs se battant pour assurer des acheminements depuis la côte Est des Etats-Unis », ont-ils ajouté.
De leur côté, les tarifs des frets pétroliers ont connu des sorts contrastés, dans un marché toujours terni par la surcapacité importante de la flotte disponible face à une demande mondiale terne.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé vendredi à 664 points, au plus haut depuis début juillet, contre 642 points une semaine plus tôt.
L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a fini la semaine à 626 points, contre 649 points une semaine auparavant.