« Les investigations sur l’épave se sont terminées hier, elles n’ont pas apporté d’élément particulier si ce n’est qu’elles ont confirmé l’hypothèse d’un naufrage suite à un démâtage », a indiqué vendredi à l’AFP Bérengère Prud’homme, procureur adjoint du tribunal de Quimper.
« Pour l’instant, l’enquête pour disparition inquiétante se poursuit mais on n’a pas tellement d’autres éléments à exploiter », a-t-elle ajouté.
La presse danoise avait rapporté, selon Le Télégramme, que le plus âgé des trois marins portés disparus, Jacob Hansen, avait été condamné pour trafic de stupéfiants en 2004 en Italie pour avoir transporté une quantité importante de marijuana à bord d’un voilier.
« Il a été impliqué il y a plusieurs années dans des affaires de stupéfiants », a confirmé Bérengère Prud’homme. « On n’a trouvé aucune trace de quelque nature que ce soit laissant suspecter une infraction », a-t-elle toutefois ajouté, soulignant que la mer « avait tout balayé » à bord du bateau.
Le Jonathan Livingston, un trimaran de 10 mètres, avait été retrouvé vide le 29 septembre, à quelque 130 km au sud-ouest des côtes du Finistère. Un plongeur de la Marine, qui avait pénétré dans la coque renversée, avait ramené des documents et un ordinateur permettant d’identifier le propriétaire. La coque, en très mauvais état, avait ensuite été perdue de vue, avant d’être retrouvée et remorquée mardi jusqu’au port de Saint-Guénolé, au sud de Brest.
Les recherches n’avaient pas permis de retrouver le canot de survie, ni les trois marins de nationalité danoise qui avaient, selon toute vraisemblance, quitté le port de plaisance de Brest à bord du bateau.
Le trimaran en bois avait appareillé le 23 septembre alors qu’une dépression avec des vents violents était annoncée. Les marins étaient âgés de 30 à 50 ans.