« Nous avons reçu (le rapport) et nous sommes très satisfaits du délai dans lequel il a été remis. Nous sommes sûrs que c’est un travail excellent », a affirmé le président de la Commission nationale du canal interocéanique, Manuel Coronel Kautz, dans des déclarations publiées lundi sur le portail officiel 19 de julio.
Il n’a pas révélé le contenu de ce rapport, réalisé par le cabinet de consultants américain Environmental Resources Management (ERM) et communiqué cinq mois après le début des travaux.
L’étude d’impact a été remise dimanche soir à la Commission par le directeur général de HKND au Nicaragua, Xu Changbao, lors d’une cérémonie privée à Managua en présence des autorités locales.
Le gouvernement analysera le rapport avant de le rendre public, a indiqué la ministre de l’Environnement, Juana Argeñal.
HK Nicaragua Development Investment (HKND), une entreprise chinoise inconnue dont le siège se trouve à Hong Kong, a obtenu en juillet 2013 du président Daniel Ortega une concession de 50 ans renouvelable pour creuser et exploiter cette voie entre océans Atlantique et Pacifique.
La construction de ce canal de 278 km de long et jusqu’à 500 m de large – trois fois plus grand que son voisin du Panama – devrait se terminer en 2019 et comprendra des infrastructures telles qu’un aéroport, deux ports, une zone franche et des projets touristiques et résidentiels.
Le chantier a été inauguré le 22 décembre, dans un climat de fortes protestations des paysans de la région, qui refusent d’être expropriés, et des défenseurs de l’environnement.
Le canal, dont le creusement proprement dit devrait débuter en 2016, d’après les autorités, passerait effectivement par le lac Cocibolca, deuxième réserve d’eau douce d’Amérique latine, et provoquerait par ailleurs le déplacement d’environ 30.000 personnes.
Investisseurs anonymes, aucun appel d’offres international lancé, définition exacte du tracé inconnue: les incertitudes demeurent nombreuses sur ce projet qui serait un des plus gros chantiers d’infrastructure de la planète.