« Je demande une vérification du respect du calendrier par rapport au projet initial pour éviter de graves répercussions sur la communauté du Giglio », a déclaré Sergio Ortelli dans une lettre envoyée au commissaire du gouvernement en charge de l’opération, Franco Gabrielli, et à l’Observatoire Urgence Concordia. Il faut « un minimum de clarté », a ajouté M. Ortelli.
Selon des médias, il a eu vent, notamment à travers une dépêche de l’AFP citant des techniciens et ingénieurs du consortium Titan-Micoperi, que les opérations avaient pris du retard et que l’enlèvement n’aurait pas lieu avant l’été 2013, alors qu’il était prévu en février.
« Les dernières informations ont révélé un certain désordre sur les délais pour les différentes phases des opérations et alimentent une préoccupation croissante dans la communauté du Giglio », a indiqué le maire dans sa lettre.
Il a demandé de connaître « les motivations qui pourraient avoir amené à une modification du calendrier initial, qui avait été confirmé lors d’une récente rencontre à Rome avec le préfet Gabrielli ».
Dans des déclarations citées par des médias, le maire s’est étonné que le patron de Micoperi ait assuré lundi soir dans une émission télévisée que les délais seraient respectés et que « 48 heures plus tard, des techniciens opérant sur place fassent des déclarations aux agences de presse et aux télévisions pour démentir de facto le calendrier initial ».
Il a demandé « à Costa Crociere et aux entreprises qui s’occupent de l’enlèvement de l’épave d’expliquer à l’administration communale et à la communauté du Giglio » les raisons du retard « pour éviter de faire subir davantage de dégâts à l’économie » de l’île.
Le 16 octobre, Nick Sloane, un dirigeant du consortium Titan-Micoperi, avait déclaré à l’AFP que l’opération serait terminée en « juin au plus tôt ».
« L’hiver arrive, si nous parvenons à respecter le calendrier sans que le mauvais temps ait trop d’impact, ce sera un gros avantage pour l’ensemble du projet », avait déclaré M. Sloane, avant d’ajouter qu’il pensait que « ce ne serait sans doute pas le cas ».