« On ne fait aucun mouvement jusqu’à mardi pour respecter les discussions que M. Vidalies (secrétaire d’Etat aux Transports, ndlr) remet en place avec Jacques Gounon (PDG d’Eurounnel, ndlr) », a déclaré Eric Vercoutre lors d’un point presse jeudi soir à Calais.
Depuis lundi après-midi, le puissant syndicat a mené de nombreuses opérations coups de poing, bloquant le port de Calais, occasionnant des dizaines de km de bouchons à Douvres et Calais et paralysant le tunnel sous la Manche ainsi que le trafic Eurostar.
Toutefois, la suspension du blocage du port de Calais est partielle puisque seulement « deux bateaux de P and O vont pouvoir entrer en même temps dans le port », a dit M. Vercoutre, précisant que les navires de DFDS ne pourraient eux pas amarrer dans le port français.
Les marins de la Scop, qui exploite la compagnie MyFerryLink, protestent contre le contrat de location conclu par le propriétaire des navires Eurotunnel avec leur concurrent danois DFDS. Ils continuaient d’occuper jeudi soir le Berlioz et le Rodin, qui devaient être théoriquement rendus à DFDS mercredi minuit.
« On a déstabilisé la région en quatre jours de temps, on est encore capable de le faire », a dit M. Vercoutre, pressant M. Gounon de revenir à la table des négociations.
Le secrétaire du syndicat maritime nord s’est également étonné qu’Eurotunnel ne communique pas les contrats d’affrètement passés avec DFDS, comme l’avait obligé à le faire lundi le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), dans une ordonnance de référé.
« MyFerryLink refuse de donner les contrats d’affrètement aux administrateurs judiciaires alors qu’ils sont pénalisés de 30.000 euros par jour », a souligné M. Vercoutre, évoquant la possibilité « d’un vice de procédure » dans le contrat, sans donner plus de détails.
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