« Le bateau a été arraisonné ce matin, et il n’y a pas eu de violences », a affirmé à l’AFP cette porte-parole.
« Les soldats sont montés à bord et ont pris le contrôle du Estelle. Les passagers n’ont pas opposé de résistance », a-t-elle insisté>.
Auparavant, Victoria Strand, porte-parole du mouvement « Ship to Gaza Sweden (Un Bateau pour Gaza – Suède) », basée à Stockholm, avait affirmé que la marine israélienne avait « attaqué » le bateau.
« Estelle est attaquée en ce moment, je viens de recevoir un message (des passagers du bateau) à l’instant par téléphone (…) Ils (les passagers) nous avaient dit auparavant qu’ils étaient suivis par des bâtiments militaires (israéliens) », avait précisé à l’AFP Mme Strand.
Le navire était parti le 6 octobre de Naples (Italie) et avait été ravitaillé mardi dernier dans les eaux internationales au large de la Crète.
Il transporte cinq députés européens: Ricardo Sixto Iglesias (Espagne), Sven Britton (Suède), Aksel Hagen (Norvège), Vangelis Diamandopoulos et Dimitris Kodelas (Grèce), ainsi que l’ancien député canadien Jim Manly.
L' »Estelle », en provenance de Suède, était arrivée le 4 octobre à Naples après un tour d’Europe qui l’a conduit en Finlande, en France et en Espagne.
La goélette à trois mats, bâtie en 1922, transporte principalement des Occidentaux, mais aussi deux Israéliens selon les organisateurs. Le navire compte débarquer des fournitures scolaires et médicales et des matériaux de construction.
Israël impose un blocus à Gaza depuis la capture d’un de ses soldats en juin 2006 –finalement libéré en octobre 2011 en échange d’un millier de prisonniers palestinien. Ce blocus été renforcé en juin 2007 à la suite de la prise de contrôle du territoire par le Hamas islamiste.
Il en a ensuite annoncé l’assouplissement le 20 juin 2010, sous intenses pressions internationales, après l’assaut meurtrier de sa marine le 31 mai 2010 dans les eaux internationales contre une flottille humanitaire à destination de Gaza.
Mais il a maintenu de sévères restrictions à la circulation des personnes et des biens, ainsi qu’un strict blocus maritime.