« Au bout du compte, c’est une excellente opération: d’abord, la France a tenu bon dans sa décision de ne pas livrer les navires en raison de l’envahissement de la Crimée, ce qui était insupportable sur le plan du droit international; ensuite, il y a eu un accord à l’amiable avec la Russie qui est probablement plus respectueuse aujourd’hui d’une France qui a tenu bon que d’une France qui se serait rétractée », a salué Yannick Vaugrenard, sénateur socialiste de Loire-Atlantique.
« C’est un signe fort à la fois pour les autres pays et pour la Russie, qui reste un pays ami puisqu’ils ont accepté la revente des navires. Enfin, on s’en sort très ben financièrement, et la confiance vis-à-vis des autres pays importateurs d’appareils militaires n’est pas entachée », a-t-il ajouté.
« C’est une grande satisfaction et la preuve que les déclarations du gouvernement n’étaient pas des paroles en l’air puisqu’elles se sont rapidement traduites par des actes. La diplomatie française a su tenir son rang sans les conséquences catastrophiques que certains s’empressaient d’annoncer », a souligné pour sa part David Samzun, maire socialiste de Saint-Nazaire.
« Les BPC ne quitteront pas Saint-Nazaire demain matin, il y aura une phase de préparation pour la mise à disposition du client, mais ce n’est pas un problème aujourd’hui. Ce qui m’inquiétait, c’était un stationnement à Saint-Nazaire pendant une longue durée. Maintenant, on connaît leur destination finale », a-t-il dit.
L’Assemblée nationale avait approuvé le 17 septembre, malgré des incertitudes sur le coût final pour la France, l’accord avec la Russie traduisant l’annulation de la vente des deux navires à Moscou, en raison de son implication dans la crise ukrainienne.
Commandée en 2011 par la Russie à DCNS, la construction des BPC (Bâtiments de projection et de commandement) Mistral avait été confiée en sous-traitance aux chantiers navals STX France de Saint-Nazaire
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