Les travaux « sont entrés dans la phase de compte à rebours », a expliqué le consortium GUPC (Groupe unis pour le canal) dans un communiqué.
« 95% du chantier est terminé et les tests sur les structures et les systèmes installés ont donné des résultats excellents dans tous les domaines », a-t-il affirmé, se voulant rassurant après la révélation récente de la présence de fissures sur un mur d’une des écluses.
« Les tests continueront pour au moins trois mois avant de commencer les expérimentations avec des bateaux », a-t-il dit, avant une entrée en service prévue en avril 2016.
Dans son communiqué, GUPC, qui regroupe les groupes espagnol Sacyr, italien Salini Impregilio, belge Jan de Nul et panaméen Constructora Urbana, minimise le problème de fissures, qui seront comblées avec « un type spécial d’acier ».
« La quantité de d’acier nécessaire pour renforcer (le mur) sera de seulement 0,1% de tout l’acier déjà utilisé pour les écluses », qui a représenté jusqu’à présent 71.000 tonnes, a assuré le consortium.
Le canal de Panama est dans une phase d’agrandissement depuis 2007 pour augmenter sa capacité, afin de pouvoir faire transiter des bateaux transportant jusqu’à 14.000 conteneurs, soit le triple de sa capacité actuelle.
Mais ce chantier colossal, le plus important au monde en matière d’ingénierie avec un budget initial de 5,25 milliards de dollars, a accumulé retards et surcoûts et a été émaillé d’âpres échanges entre l’Autorité du canal (ACP) et GUPC, ainsi que de plusieurs grèves des ouvriers.
Depuis son inauguration il y a un siècle, plus d’un million de navires ont croisé dans les eaux du canal de Panama, projet lancé par des Français puis repris par les Etats-Unis, qui en ont gardé la propriété jusqu’à sa rétrocession au Panama en 1999.
Aujourd’hui 5% du commerce maritime mondial transite par ce canal, long de 80 kilomètres.
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SACYR