« Le problème du rejet (des poissons jugés non-utilisables par la pêche industrielle, ndlr) est équivalent à celui de la pêche illégale », a expliqué à l’AFP Juan Vilata, de l’organisation de défense de l’environnement WWF Chili.
« Sans oublier que l’on ne tient pas compte des critères scientifiques et que l’exploitation (par la pêche, ndlr) se fait au-delà des quotas recommandés », a-t-il ajouté.
A la clôture de la conférence mardi soir, le ministre chilien des Affaires étrangères Heraldo Muñoz s’est félicité de l’annonce « de 80 nouvelles initiatives en matière de conservation et de protection du milieu marin qui équivalent à plus de 2.100 millions de dollars ».
Ouverte lundi, la conférence « Notre océan » a réuni pendant deux jours à Viña del Mar, près du port pittoresque de Valparaiso (centre), 400 personnalités du monde politique, scientifique et des affaires en provenance de 90 pays.
Elle a été marquée lundi par l’annonce de plusieurs aires marines protégées -où l’activité humaine est restreinte, voire interdite, afin de préserver les espèces animales présentes- autour de la célèbre île de Pâques et aux Etats-Unis.
Cette conférence internationale est née en 2014 à Washington à l’initiative du secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui avait fait lundi le déplacement au Chili.
« La question n’est pas de savoir si notre océan est en danger », a notamment déclaré M. Kerry. « La vraie question, c’est de savoir si nous tous sur cette planète allons adapter nos comportements afin de protéger l’océan pour les générations à venir ».
Les experts réunis au Chili ont partagé le constat d’une situation alarmante des océans, en raison d’une perte de biodiversité, de la pollution et de l’acidification de l’eau sous l’effet de l’absorption du carbone.
Leur objectif est notamment de trouver des règles permettant de faire de la pêche une activité plus durable, et dans ce but les Etats-Unis ont lancé lundi une initiative mondiale pour surveiller grâce à de nouvelles technologies la pêche illégale.
La pêche à outrance, la pollution et le changement climatique ont déjà réduit de moitié, depuis les années 1970, les populations d’animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons).
« Jamais il n’a été aussi critique, pour nous, d’agir, de préserver et de protéger nos ressources marines », a lancé mardi Arnold J. Nicholson, ministre des Affaires étrangères de la Jamaïque.