Face à la dégradation de la situation aux chantiers et parmi les sous-traitants, les Unions départementales CFTC, Solidaires et Force Ouvrière considèrent que « le silence du groupe coréen STX (…) tend une fois de plus à prouver qu’il a décidé d’abandonner le site de Saint-Nazaire », écrivent les trois syndicats dans un communiqué commun diffusé lundi soir, à l’issue d’une réunion commune.
Ces UD « considèrent, dans cette situation, qu’il est de la responsabilité du gouvernement de tout faire pour maintenir le chantier naval, y compris en s’opposant, si nécessaire, aux règles de l’Union Européenne. L’Etat doit s’impliquer totalement pour garantir l’avenir du site de Saint-Nazaire, y compris en devenant actionnaire majoritaire », poursuivent les syndicats.
La section FO des chantiers va même plus loin, considérant que « la nationalisation du chantier est incontournable ».
FO « considère qu’il est de la responsabilité du gouvernement de tout faire pour maintenir le dernier grand chantier naval et les milliers d’emplois qu’il génère ».
Lors d’une rencontre, le 15 octobre, avec Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, le syndicat souligne avoir rappelé que « la question de fond était la préservation, ou non, d’une industrie navale en France, et cela, traités européens ou pas, passait par la nationalisation du chantier ».
« Il est hors de question pour Force Ouvrière d’accepter ou d’accompagner tout plan de licenciements, aussi bien chez STX que dans les entreprises sous-traitantes, qu’il soit massif ou non », écrit encore le syndicat.
La direction des chantiers a annoncé la semaine dernière 14.000 jours de « sous-charge » ces trois prochains mois, faute de nouvelles commandes.
En grande difficulté depuis 2008, les anciens Chantiers de l’Atlantique, basés à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et spécialisés dans la construction de navires de grand gabarit, tournent au ralenti et n’ont enregistré aucune nouvelle commande depuis plus d’un an.
STX France est détenu à 66,6% par STX Europe (filiale du sud-coréen STX Shipbuilding) et à 33,3% par l’Etat français. Le chantier fait également travailler des sous-traitants à raison de quelque 4.000 salariés.
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