Selon le quotidien norvégien VG, il s’agit de quelque 42 tonnes de vélos à ce jour.
« Les vélos sont jetés », a dit à l’AFP Ellen Haetta, chef de la police du Finnmark oriental, où est situé le poste-frontière, le seul entre la Norvège et la Russie.
La législation russe interdisant de franchir la frontière à pieds, les migrants se procurent des vélos, souvent flambant neufs, pour accomplir les derniers mètres qui les séparent de la Norvège pour une somme oscillant autour de 10.000 à 12.000 roubles (140 à 170 euros).
Arrivés sur le territoire norvégien, ils abandonnent leurs bicyclettes qui sont alors déposées dans un énorme conteneur avant d’être envoyées à la décharge pour être recyclées.
Pour Thomas Nilsen, rédacteur en chef de l’Independent Barents Observer, la situation embarasse les autorités norvégiennes car les vélos vendus en Russie n’obéissent, dans leur majorité, pas aux critères norvégiens et elles ne peuvent les renvoyer de l’autre côté de la frontière.
« Les renvoyer en Russie équivaudrait un peu à dire: le nouveau groupe peut arriver », a-t-il expliqué à l’AFP.
Depuis le début de l’année, près de 4.000 demandeurs d’asile ont gagné la Norvège par cette route de l’Arctique réputée plus sûre qu’une traversée de la Méditerranée.
Au total, la Norvège dit s’attendre à recevoir jusqu’à 25.000 demandeurs d’asile cette année, la plupart passant par la Suède.