Parmi ces quatre groupes, l’entrepreneur corse Patrick Rocca fait figure de favori depuis que le procureur de la République de Marseille s’est prononcé début novembre en sa faveur, malgré une condamnation en février 2014 pour escroquerie et abus de bien social.
Outre M. Rocca, le consortium d’entreprises corses Corsica Maritima et l’armateur français installé aux Etats-Unis Daniel Berrebi, avec son groupe Baja Ferries, sont aussi sur les rangs, comme l’ex-directeur du port de MarseilleChristian Garin, associé à l’armateur grec Arista.
Tous proposent de maintenir au moins les liaisons entre Marseille et la Corse, et de continuer de naviguer sous pavillon français de premier registre, garant de droits sociaux minimaux pour les marins. Mais tous promettent également des coupes drastiques dans les effectifs de la compagnie maritime en difficulté, avec 500 à 600 licenciements à la clé sur environ 1.400 CDI.
L’intersyndicale de la compagnie a d’ailleurs déposé un préavis de grève de 24 heures, renouvelable, qui court dès samedi. Autre défi qui attendra très vite le futur repreneur: l’épineuse question de la délégation de service public (DSP), un mécanisme de subvention dont bénéficient la SNCM et sa concurrente La Méridionale pour maintenir des lignes entre la Corse et le continent. Il devra être modifié à partir de 2016 en vertu d’une décision de justice.
Jeudi, Corsica Maritima a pour sa part annoncé son intention d’ouvrir des lignes au départ de Toulon si son offre n’était pas retenue par le tribunal.
mdm/tlg/spi
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