Chasse à la baleine: les écologistes veulent traîner le Japon devant la justice internationale

« Ce n’est pas de la recherche scientifique mais bien du commerce, et cela a été déclaré illégal par la Cour internationale de justice (CIJ) », a déclaré mardi Nathaniel Pelle de Greenpeace en Australie.

Le Japon a annoncé lundi l’envoi mardi de baleiniers de recherche dans les eaux de l’Antarctique, précisant que ses prises de baleines de Minke (petits rorquals) seraient réduites des deux-tiers à 333 cétacés.

L’archipel avait été contraint de renoncer à la saison 2014-2015 après une décision en mars 2014 de la CIJ. Saisie par l’Australie, celle-ci avait jugé que le Japon détournait à des fins commerciales une activité présentée comme étant destinée à la recherche animale.

L’Agence des pêches du Japon a affirmé que cette mission était conforme aux recommandations de la Commission baleinière internationale (CBI).

Le Fonds international pour la protection des animaux et la Société pour la conservation marine d’Australie ont expliqué avoir consulté des experts juridiques australiens et néozélandais sur la décision japonaise.

Le panel a jugé qu’elle était contraire au droit international, ont dit ces associations. « Ce panel d’experts a conclu que ce nouveau programme violait les lois internationales. L’Australie ainsi que d’autres pays ont toujours la possibilité de contester les opérations japonaises devant les tribunaux internationaux », a dit Donald Rothwell, professeur à l’Université nationale australienne.

Canberra a plaidé pour une solution diplomatique, promettant de porter cette affaire « au plus haut niveau », tandis que la Nouvelle-Zélande a réaffirmé son opposition historique et radicale à cette pêche.

De son côté, l’association écologique Sea Shepherd a d’ores et déjà annoncé que son bateau, le Steve Irwin, qui est amarré à Melbourne, prendrait la mer dans la semaine pour empêcher « toute activité illégale », même s’il lui faudra avant localiser la mission japonaise dans le vaste océan.

Le Japon chasse les baleines en divers lieux en exploitant une faille dans le moratoire mondial de 1986 qui tolère la recherche létale sur les mammifères. Mais Tokyo n’a jamais fait un secret du fait que la viande de l’animal marin finissait souvent dans les assiettes.

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