Le porte-avions français déployé dans le Golfe « dans quelques jours » (Hollande)

« Les nouvelles politiques mises en place par l’Union européenne pour lutter contre la fraude de poisson et promouvoir une meilleure traçabilité des produits de la pêche portent leurs fruits », assure l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, qui rend compte de cette étude présentée comme la plus vaste jamais réalisée à l’échelle européenne.

« Une baisse marquée et soudaine des erreurs d’étiquetage a ainsi été constatée », assure l’Institut qui a contribué au projet baptisé Labelfish.

Les scientifiques de six pays européens ont analysé des échantillons des poissons -frais, congelés et en conserve- les plus consommés comme la morue, le thon, l’églefin, la plie, la sole, l’espadon, l’anchois ou le merlu, et mis en vente entre 2013 et 2014 dans 19 villes.

Sur les 1.563 échantillons étudiés, seulement 77 (4,9%) ont été mal étiquetés, alors que des études réalisées 5 ans plus tôt avaient montré un taux d’erreur de 40% sur les étiquettes.

« On a été agréablement surpris d’un taux de fraude relativement bas », a indiqué à l’AFP Véronique Verrez-Bagnis, coauteur de l’étude et chercheuse au centre Ifremer Atlantique à Nantes.

L’anchois (15,5%), le merlu (11,1%) et le thon (6,8%) sont les poissons les plus mal étiquetés. En revanche, seulement 3,5% des échantillons analysés de cabillaud et d’églefin (3%) se sont révélés mal étiquetés. Les étiquettes des échantillons de lotte, carrelet ou espadon ne contenaient aucune erreur. L’étude a révélé très peu de différences dans les conserves, produits frais ou congelés.

Dans les échantillons prélevés, l’Espagne a le plus haut taux d’étiquetage incorrect (8,9%), suivie par le Portugal (6,7%), l’Allemagne (6,2%), l’Irlande (3,9%), le Royaume-Uni (3,3%) et la France (2,7% ).

L’étude explique que cette tendance vers un meilleur étiquetage est également liée à une plus forte sensibilisation du grand public aux questions alimentaires, ce qui a encouragé de nouvelles régulations et des principes d’autorégulation des acteurs concernés.

L’étude a été menée par l’Université de Salford (UK), l’Instituto de Investigaciones Marinas (Espagne), Max Rubner-Institute Kiel (Allemagne), l’Ifremer de Nantes, l’Institut portugais de la mer et de l’atmosphère et la Indigo rock marine research station (Irlande).

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