« Ne pas faire face à la situation en Libye va conduire à de nouveaux dangers dans la région », a affirmé le président égyptien, arrivé au pouvoir après avoir destitué en juillet 2013 son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi.
L’Égypte « fait des énormes efforts » pour contrôler sa frontière terrestre avec la Libye, mais « a besoin du soutien de l’Europe et d’autres pays intéressés par la stabilité de la région », a-t-il ajouté. « Une mobilisation internationale est nécessaire pour stopper le trafic d’armes et sécuriser les frontières terrestres et maritimes » de ce pays, a-t-il insisté.
M. Tsipras l’a assuré de son soutien auprès de l’Union européenne. « Nous devons tous coopérer et être plus efficaces contre ce fascisme montant du fondamentalisme extrémiste », a plaidé le dirigeant de gauche. « Imaginez ce qui se passerait actuellement si l’Égypte était instable », a-t-il ajouté.
Le chef de l’État égyptien a salué ce soutien, ainsi que celui apporté selon lui par Chypre et l’Italie pour « promouvoir dans l’UE la compréhension » de son régime.
Il entamait une visite officielle en Grèce centrée sur la coopération énergétique, après la découverte d’un immense gisement de gaz dans les eaux égyptiennes, et dans le domaine de la marine marchande.
Cette coopération doit également être au centre d’une rencontre mercredi à laquelle se joindra le président chypriote, Nicos Anastasiades, dont le pays veut aussi se lancer dans l’exploitation de gisements sous-marins d’hydrocarbures.
Il s’agira de la troisième rencontre de ce type dans le cadre d’une coopération tripartite « qui est un exemple à suivre » dans la région et « n’est dirigée contre aucun pays tiers », a souligné M. Tsipras, interrogé sur la réaction turque à ces projets.