Le président James Michel qui brigue un troisième mandat, le dernier que lui autorise la Constitution, a raté de peu l’élection au 1er tour en recueillant 47,76% des voix. Son adversaire le pasteur anglican Wavel Ramkalawan, candidat pour la 5e fois sous les couleurs du Parti national des Seychelles (SNP), a glané 33,93% des suffrages et rallié derrière lui l’ensemble de l’opposition au chef de l’Etat.
C’est la première fois depuis le rétablissement du multipartisme en 1993 sur l’archipel qu’une présidentielle donne lieu à un 2e tour. Il manque peu de voix à M. Michel pour l’emporter, mais la victoire dépendra du choix des 14,19% d’électeurs ayant voté au 1er tour pour Patrick Pillay, ancien ministre du chef de l’Etat et dissident de son parti.
Les agents de la Commission électorale ont commencé dès la matinée à se rendre par avion sur plusieurs îles et atolls très peu peuplés pour y installer un bureau de vote, parfois à peine 30 mn.
« Les bureaux de vote ont ouvert comme prévu ce matin », a confirmé le président de la Commission électorale des Seychelles Hendrick Gappy, « le processus a commencé doucement et dans le calme ».
Détenus, patients hospitalisés, pensionnaires de maison de retraite ou personnels d’astreinte le jour du vote dans leur circonscription ou qui vivent temporairement, pour des raisons professionnelles, hors de celle-ci ont été les premiers à voter à Mahé et Praslin – deuxième plus importante île à 44 km plus au nord-est.
Les quelques électeurs des atolls Farquhar (770 km au sud-ouest de Mahé) et Alphonse (400 km au sud-ouest), des îles Desroches (230 km au sud-ouest), Coetivy (170 km au sud-est), Platte (135 km au sud-ouest) ou D’Arros, certains acheminés par bateau des îlots alentour, devaient voter au long de la journée, à mesure du déplacement des agents de la Commission électorale.
Certaines de ces îles sont inhabitées une partie de l’année et leur résidents sont des employés d’hôtels ou d’une entreprise para-publique chargée de la gestion de ces bouts de territoire.