Cette décision judiciaire, a souligné Eurotunnel dans un communiqué, constitue un revers pour la compagnie MyFerryLink, théâtre d’un dur conflit social cette année. Elle a cessé ses activités fin juin mais espérait les reprendre avec le bâtiment fréteur Nord-Pas-de-Calais, « ce qui aurait permis de sauver 130 emplois ».
La décision publiée mercredi matin par la Cour suprême constitue un énième développement dans le feuilleton de MyFerryLink, compagnie qui exploitait des liaisons passagers entre Douvres et Calais, avec des personnels de l’ex-SeaFrance réunis en Scop.
En janvier 2015, le groupe Eurotunnel, propriétaire des trois navires exploités par MyFerryLink, avait décidé de mettre en vente son activité et ses actifs après s’être vu interdire par les autorités britanniques de la concurrence d’opérer un service maritime entre Douvres et Calais, au motif qu’elle se retrouvait en situation de monopole.
Parmi ces actifs figuraient les ferry-boats Rodin et Berlioz, finalement cédés à la compagnie danoise DFDS. L’accord de fin de conflit, arraché fin août dans la foulée d’une série de blocages du trafic transmanche à Calais par des marins, prévoyait la reprise de 402 des 487 salariés de la Scop.
Entre-temps, la Scop SeaFrance avait obtenu que la décision des autorités de la concurrence soit cassée, mais il y avait eu un nouvel appel et la Cour suprême a fini par confirmer la première décision mercredi, « en mettant ainsi un terme définitif à la possibilité pour Groupe Eurotunnel d’opérer un service maritime entre Calais et Douvres », déclare Eurotunnel dans un communiqué.
« Groupe Eurotunnel regrette vivement cette décision car MyFerryLink avait prouvé sa capacité à offrir un service concurrentiel de qualité », ajoute l’entreprise.
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