Suppression de postes à DCNS: avis positif du comité d’entreprise sur un projet d’accord

Ce projet d’accord constitue, avec un autre sur la gestion du plan de charge, le premier volet d’un « accord global de performance » visant notamment à la suppression d’environ 1.000 postes sans licenciements. Les deux accords vont être maintenant proposés à la signature des organisations syndicales (CFDT, CGT, Unsa, CFE-CGC).

Le « volume précis » des suppressions de postes ne sera connu que fin février, selon la CFDT. Au CCE, toutes les organisations syndicales ont unanimement dénoncé la justification économique de ce plan et ses risques en termes de pertes de compétences notamment, selon la même source.

Les deux textes étaient négociés depuis octobre. Le premier permettra d' »accompagner » les salariés amenés à quitter l’entreprise, selon Angelo Martin (CFDT). Le second -dénommé « accord d’anticipation relatif au soutien de la performance et de la compétitivité », a précisé un porte-parole de la direction- porte sur la gestion du plan de charge.

Le groupe DCNS (13.130 salariés fin 2014) a enregistré une perte nette de 336 millions d’euros l’an dernier pour un chiffre d’affaires de 3,06 milliards d’euros. Le plan de performance vise à « retrouver de la rentabilité et à renforcer la compétitivité » de l’entreprise, rappelle la direction.

Elle table sur quelque « 2.000 départs naturels » sur la période 2015-2018, dont « un sur deux ne sera pas remplacé », pour faire baisser ses effectifs.

Deuxième syndicat du groupe, la CGT a toujours dénoncé un plan tourné vers les finances, dont les effets seraient « dévastateurs » pour l’entreprise et les personnels. « Les experts [du CCE] unanimement mettent en avant qu’il s’agit d’un plan de profitabilité avant d’être un plan de compétitivité », a indiqué à l’AFP Laurent Hébert.

La CGT, qui a voté contre les deux accords, a demandé « une consultation des personnels » à ce sujet, a ajouté M. Hébert.

Quant à la CFDT, premier syndicat de l’entreprise, elle demande un « vrai débat sur la politique industrielle » et « une vraie visibilité » sur les activités, afin de pouvoir mieux appréhender les baisses de charge ou les surcharges et éviter ainsi des périodes de chômage partiel, a précisé M. Martin.

Ce premier volet doit être suivi à partir de mi-janvier par des négociations sur l’organisation du temps de travail et la qualité de vie au travail.

sp/jg/LyS

THALES

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