Les autorités chinoises revendiquent des droits sur la quasi-totalité de la mer de Chine du Sud, se basant notamment sur des documents historiques et des cartes anciennes – une source de vifs différends territoriaux avec ses voisins: Vietnam, Malaisie, Philippines, Taiwan et le sultanat de Brunei.
Des navires de guerre, des sous-marins, des systèmes de détection et de commandement aéroporté et des avions de chasse ont été déployés « sur un rayon d’action de plusieurs milliers de kilomètres », selon le Quotidien de l’Armée populaire de libération.
Deux équipes –une « rouge » et une « bleue »– ont été constituées et ont mené des exercices visant notamment à contrer des attaques de missiles et à gérer une attaque accidentelle contre un navire commercial.
« C’est seulement en faisant l’expérience, en temps de paix, d’une variété de situations difficiles qu’il est possible, en temps de guerre, de ne pas paniquer et de l’emporter », a déclaré Li Xiaoyan, le chef d’Etat-major adjoint de la flotte chinoise en mer de Chine méridionale et commandant de l’équipe « rouge », cité par le journal.
La semaine dernière, les Etats-Unis ont déployé pour la première fois un avion de patrouille maritime Boeing P-8 Poseidon à Singapour, une initiative qu’un diplomate d’Asie du Sud-Est avait estimée être un « message (…) destiné à la Chine » afin de montrer la détermination américaine face à Pékin.
La mer de Chine méridionale est devenue le théâtre d’une lutte d’influence entre Chinois et Américains: les Etats-Unis ont provoqué la colère de la Chine ces derniers mois en envoyant un destroyer puis un bombardier B-52 à proximité d’îlots artificiels que Pékin a construit sur des récifs de l’archipel des Spratleys, appelé « Nansha » en chinois.
Washington estime que ces installations militaires sont une menace à la liberté de navigation dans la zone.