Revue des frets maritime: les transports secs dégringolent, pétroliers mitigés

Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a fini vendredi à 477 points – tombant même jeudi à 471 points, son niveau le plus faible depuis la première publication de l’indice en janvier 1985 – contre 522 points une semaine auparavant.

Avec des tarifs au plus bas, « on commence à même parler de sorties de service de certains navires pour du long terme », ont relevé les analystes du courtier Fearnleys.

« Et avec des retours sur investissement bien en dessous des coûts d’exploitation, cela est tout à fait possible », ont-ils poursuivi.

Dans toutes les zones, les taux sont lestés par une abondance de navires disponibles, l’offre de transport étant ainsi supérieure aux cargaisons.

Tant les taux des navires « Capesize », forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, que ceux des navires « Panamax » ont nettement baissé, dans un environnement particulièrement terne à une semaine des fêtes de Noël.

« Nous sommes à des plus bas historiques sur le BDI, après avoir également atteint des plus bas historiques sur le BPI », a-t-on relevé chez Fearnleys.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales) empruntées par des navires de la catégorie « Panamax » a terminé vendredi à 426 points contre 410 points une semaine auparavant.

La semaine précédente, le BPI était tombé à 408 points, son niveau le plus faible depuis la mise en place de l’indice en 1998.

« Il n’y a pas beaucoup d’optimisme sur le marché », ont observé les experts de Fearnleys.

Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014), qui compile les tarifs de la catégorie des navires Capesize a de son côté terminé la semaine à 524 points, son niveau le plus faible depuis mi-avril, contre 779 points une semaine auparavant.

Les tarifs des transports pétroliers ont pour leur part de nouveau suivi des trajectoires opposées.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur dix-sept routes de transport de pétrole brut et de fioul lourd, a fini vendredi à 897, son niveau le plus faible en trois semaines et demie, contre 920 points une semaine auparavant.

Le BDTI poursuivait ainsi son repli après avoir atteint 962 points le 4 décembre, son niveau le plus haut depuis le 30 juin.

« Le marché semble avoir atteint un sommet de court-terme alors les propriétaires de navires s’assurent des bénéfices aux niveaux actuels plutôt que de retenir (leurs navires) dans l’attente » d’une nouvelle hausse des tarifs, ont relevé les analystes du courtier Weber.

De son côté, le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur six routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a terminé à 568 points vendredi, un nouveau plus haut depuis début septembre, contre 557 points sept jours auparavant.

Les tarifs ont notamment été portés par un regain d’activité entre les États-Unis et l’Europe, a-t-on relevé chez Weber.

Et « avec la possibilité d’une ruée » pour le départ de cargaisons avant Noël, « les fondamentaux de l’offre et de la demande semblent partis pour alimenter de nouveaux gains », sur la semaine débutée ce lundi, ont prévenu les experts de Weber.

Voir les autres articles de la catégorie

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.