Sea Shepherd lance sa traditionnelle campagne contre les baleiniers japonais

Le Steve Irwin a quitté Melbourne pour prendre la tête de la 9ème campagne de l’association, la plus ambitieuse de son histoire, avec quatre navires – dont le Brigitte Bardot – un hélicoptère, trois drones et une centaine de personnes engagées.

La campagne est plus précoce que les années précédentes parce que les militants entendent perturber les baleiniers dans le Pacifique nord, au large du Japon, plutôt que de les attendre dans les eaux de l’Antarctique.

« La mission, cette année, est de les intercepter dès que possible (…) pour les empêcher de tuer une seule baleine », a expliqué à l’AFP le directeur de la branche australienne de Sea Shepherd, Jeff Hansen.

Officiellement, les activités de la flotte nippone dans l’Antarctique sont destinées à la « recherche scientifique », une pratique tolérée par la Commission baleinière internationale qui interdit la chasse commerciale au cétacé depuis 1986.

Les autorités japonaises affirment que cette pêche fait partie intégrante de la culture nippone, sans cacher que la viande de baleine termine sur les étals.

En 2011, le Japon avait néanmoins été contraint d’interrompre prématurément sa campagne de pêche à cause du harcèlement des militants écologistes, après avoir capturé seulement 172 baleines, soit un cinquième de leur objectif.

En mars 2012, ils étaient rentrés après avoir capturé 266 baleines de Minke et un rorqual, soit moins d’un tiers des quelque 900 cétacés qu’ils comptaient tuer.

Sea Shepherd (« Berger de la Mer ») s’est montrée peu diserte au sujet de l’éventuelle participation de Paul Watson, son fondateur, en fuite après une demande d’extradition du Costa Rica à la suite d’un incident lié à une campagne contre la pêche au requin.

Arrêté à l’aéroport de Francfort le 13 mai, il avait été assigné à résidence. Il s’est enfui le 22 juillet en sachant qu’il allait être extradé. Interpol, relayant le mandat d’arrêt du Costa Rica, a demandé son arrestation.

Watson est généralement chargé de commander un des navires de Sea Shepherd.

« J’aimerais être plus précis quant au navire (sur lequel il suivra la campagne) mais cette information doit demeurer secrète », écrivait-il au mois de juin sur le site de l’organisation.

Outre le « Steve Irwin » et le « Brigitte Bardot », la flotte de Sea Shepherd se compose cette année du « Bob Barker » et du « Sam Simon », du nom du producteur des « Simpsons » qui a financé l’achat de ce bateau, ancienne propriété du gouvernement allemand.

Sea Shepherd a été fondée en 1977 par Watson après son départ de Greenpeace.

Son organisation n’a pas hésité à éperonner en 1979 le baleinier Sierra, qui a coulé dans le port de Lisbonne, même si elle assure tout faire pour « ne mettre personne en danger ». Le Japon avait qualifié par le passé ses méthodes de « terroristes ».

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