« Le Conseil supérieur de prévention des risques technologiques (CSPRT) – un conseil indépendant composé d’experts rattaché administrativement au ministère de l’Ecologie – a planché le 22 décembre et a soumis l’arrêté d’autorisation au vote », a expliqué Matignon.
La réunion s’est conclue par « un vote assez large d’une autorisation pour six ans du processus industriel proposé par Altéo » et le rejet en mer, pour 6 ans, d’effluents résultant de la production d’alumine dans le Parc national des Calanques.
Le préfet a suivi cet « avis consultatif ».
Plus tôt dans la soirée, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a « désapprouvé » cette décision. « L’ordre est venu du Premier ministre au préfet, direct », a déclaré la ministre l’AFP.
« Il n’y a pas eu d’ordre du Premier ministre au préfet. La procédure est claire. Matignon, qui suit ce type de dossier complexe, a confirmé au préfet qu’il n’y avait pas d’objection à suivre l’avis de la commissions d’experts », a répliqué Matignon.
Pour les services du Premier ministre, il s’agit d' »un cas relativement classique de désaccord entre deux cabinets ministériels, ceux de l’Economie et de l’Ecologie ».
« La décision du préfet se fait sur le fondement d’avis de commissions dans ce genre de dossiers », a-t-on précisé.