L’agence officielle de presse Chine nouvelle avait récemment fait état de vols « d’essai » chinois à destination du récif de « Fiery Cross », situé dans l’archipel des Spratleys et revendiqué tant par la Chine que par le Vietnam.
« Nous condamnons clairement ces vols (…) et nous sommes préoccupés par toutes ces activités menées par les Chinois dans les îles de la mer de Chine méridionale », a déclaré à la presse Peter Cook, porte-parole du département américain de la Défense, suggérant que trois vols avaient eu lieu récemment comme le soutiennent les médias officiels chinois.
« Toute action menée par un quelconque pays pour essayer d’accroître les tensions à propos de ces îles disputées, et qui tente de militariser ou de s’engager pour se les approprier, ne fait qu’accroître l’instabilité en mer de Chine méridionale », a ajouté M. Cook.
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, alors que les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taïwan ont des prétentions sur différentes zones de ces eaux.
Pour s’arroger des zones contestées, la Chine a construit au cours des dernières années des îles artificielles, avec des pistes d’atterrissage pouvant potentiellement accueillir des jets militaires.
« Nous appelons à une résolution diplomatique de ces différends en mer de Chine méridionale et, clairement, ces vols ne font rien pour encourager la stabilité et la compréhension dans cette région du monde », a encore fait valoir jeudi le porte-parole du Pentagone.
Le Vietnam avait vivement protesté contre l’atterrissage samedi d’un premier appareil chinois, estimant qu’il s’agissait d’une violation de son intégrité territoriale.
Chine et Vietnam continuent de s’opposer à propos des Spratleys, de même que des Paracels, d’autres îles de la mer de Chine méridionale, ainsi que sur les droits d’exploration pétrolière et de pêche dans les eaux de ces archipels contestés.
L’installation d’une plateforme pétrolière chinoise dans des eaux disputées près des Paracels avait provoqué en 2014 au Vietnam les émeutes anti-chinoises les plus violentes depuis des décennies, poussant Pékin à évacuer des milliers de ses ressortissants.