D’après les journaux officiels chinois, deux vols civils chinois ont atterri mercredi sur une des îles du récif « Fiery Cross » situés dans l’archipel des Spratleys, revendiqué par Hanoï mais contrôlé par la Chine.
Ces vols constituent « une grave violation de la souveraineté du Vietnam et menacent la paix et la stabilité dans la région », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Le Hai Binh dans un communiqué publié jeudi soir.
Les deux « vols d’essai » du mercredi ont été suivi de l’atterrissage d’un premier avion chinois samedi dernier dans cette région, qui avait abouti à une première protestation diplomatique officielle d’Hanoï envers Pékin.
Le Vietnam a demandé à la Chine de « cesser immédiatement ces actes… qui aggravent et compliquent les différends », a souligné le porte-parole.
Jeudi, les Etats-Unis ont condamné ces vols, estimant également qu’ils accroissent les tensions et encouragent l’instabilité dans cette région.
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, alors que les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taïwan ont des prétentions sur différentes zones de ces eaux.
Pour s’arroger des zones contestées, la Chine a construit au cours des dernières années des îles artificielles, avec des pistes d’atterrissage pouvant potentiellement accueillir des avions militaires.
Chine et Vietnam continuent de s’opposer à propos des Spratleys, ou des Paracels, d’autres îles de la mer de Chine méridionale, ainsi que sur les droits d’exploration pétrolière et de pêche dans les eaux de ces archipels contestés.
L’installation d’une plateforme pétrolière chinoise dans des eaux disputées près des Paracels avait provoqué en 2014 au Vietnam les émeutes antichinoises les plus violentes depuis des décennies, poussant Pékin à évacuer des milliers de ses ressortissants.