Les spécialistes de renflouement de la société néerlandaise Smit Salvage, mandatée par l’armateur, ont de nouveau été hélitreuillés samedi, après un vol de reconnaissance, à bord du cargo fortement incliné avec une gîte de 40-50 degrés.
Mais le manque de temps « ainsi que les conditions météo +limites+ ont conduit à limiter l’intervention à une reconnaissance précise du cargo », afin de « préparer au mieux la prochaine tentative de remorquage dès qu’une fenêtre météo se présentera », a indiqué la Préfecture maritime de l’Atlantique.
La météo avait déjà empêché le remorquage du cargo vendredi: une « ligne de passage » tendue entre le cargo et un remorqueur avait rompu sous l’effet du mouvement des navires, imprimé par la houle.
La météo restait défavorable samedi, avec des vents de force 6 et des rafales à 70 kmh, et la mer très forte, avec des creux atteignant 6 mètres. Elle ne devrait s’améliorer que légèrement dimanche dans l’après-midi, avec des vents qui pourraient décliner un peu, à 50 kmh, des conditions encore difficiles pour l’opération.
Cargo de type roulier de 164 m de long construit en 2001 et immatriculé au Panama, le Modern express, qui transportait 3.600 tonnes de bois débité, des engins de travaux, et ses 300 tonnes de fioul de propulsion, dérive depuis mardi. Ses 22 membres d’équipage du cargo avaient été évacués par hélicoptère après un signal de détresse, émis après une forte gîte aux causes encore indéterminées, peut-être un désarrimage de cargaison, ont spéculé vendredi des experts maritimes.
Cinq bâtiments demeuraient samedi sur zone: une frégate française, un remorqueur affrété par la Marine nationale, un bâtiment de dépollution, et deux remorqueurs espagnols engagés par la société de sauvetage.