« Aujourd’hui, la mer est la plus forte. Il nous reste un créneau favorable demain lundi pour tenter de passer une remorque. Les équipes sur place feront encore une fois tout leur possible pour réussir cette opération », a déclaré le vice-amiral d’escadre lors d’une conférence de presse.
« Mais si la remorque n’est pas passée demain dans la journée, le Modern express s’échouera sur la côte sableuse du département des Landes entre lundi soir et mardi soir », a-t-il affirmé.
La nouvelle tentative de remorquage doit avoir lieu lundi au lever du jour, a-t-il précisé. En cas d’échouage, « je ne crains pas du tout de marée noire », a-t-il assuré.
Le Modern express, cargo roulier de 164 mètres de long transportant 3.600 tonnes de bois débité et des engins de travaux, se trouvait dimanche midi à une centaine de kilomètres à l’ouest du Bassin d’Arcachon. La météo restait très défavorable dimanche, ne permettant pas de nouvelle tentative de remorquage.
Le Modern express transporte, outre sa cargaison, 300 tonnes de fioul de propulsion. A titre de comparaison, le pétrolier Prestige, naufragé en novembre 2002 au large de la Galice, transportait 77.000 tonnes de fioul, dont 63.000 tonnes s’étaient déversées.
Le Modern express, de construction récente (2001) et immatriculé au Panama, avait émis mardi un signal de détresse à 280 km de la pointe Nord-Ouest de l’Espagne, à la suite d’une forte gîte, peut-être due à un désarrimage de sa cargaison. Ses 22 hommes d’équipage avaient été évacués par des hélicoptères espagnols.