« Le parc revient de loin après les intempéries du 3 octobre. On est dans la dernière ligne droite avant la réouverture, avec en ce moment 58 entreprises qui travaillent », précise à l’AFP le Français Arnaud Palu, nouveau directeur général arrivé le 10 janvier en provenance d’un parc de loisirs de Dubaï.
A trois semaines de la réouverture, il sort de sa réserve pour préciser que les dernières analyses « excluent toute trace d’hydrocarbures », dans les bassins et le ruisseau traversant le parc. « Le bien-être des animaux est assuré », selon lui.
« De nouvelles représentations publiques articulées autour de musiques enregistrées avec un orchestre symphonique vont nous permettre de présenter nos orques, dauphins et otaries avec une approche plus naturelle », estime le dirigeant. Ainsi, un saut correspondra à une pratique en milieu naturel, par exemple pour aller chasser.
« Des supports vidéos montreront l’animal dans son milieu naturel et permettront de faire des analogies avec les animaux présentés dans le bassin. On apprend plus », juge le directeur général, qui totalise vingt-cinq ans d’expérience dans des parcs de loisirs.
Il assure que son discours n’est pas une défense contre les manifestations de plus en plus fréquentes d’associations « anti-delphinariums » devant les portes du parc. « Ça correspond tout simplement à une attente du public exprimée depuis deux ans. Ces mois de fermeture ont permis de la concrétiser ».
Une équipe pédagogique a ainsi été créée pour animer certains espaces, des soigneurs vont aller sillonner le parc à vélo et aller au devant des gens, détaille Arnaud Palu.
« La vocation du parc a toujours été basée sur la découverte. Mais on sait que les gens veulent avoir des explications plus personnelles », note-t-il.
Le 3 octobre, un déluge s’était abattu sur la Côte d’Azur, faisant 20 morts dans la région, et de gros dégâts matériels notamment à Marineland.
Le parc avait perdu une cinquantaine de poissons, des raies ainsi que quatre tortues. La ferme pour enfants adjacente (Kids Island) avait aussi déploré la perte d’une cinquantaine d’animaux.
Par ailleurs l’orque Valentin de 19 ans était morte peu de temps après d’une « torsion de l’intestin », sans lien direct avec les inondations selon la direction.
Aucun bilan n’a été fait sur l’impact financier de cette longue fermeture.
Fondé il y a 45 ans, propriété du géant espagnol Parques Reunidos, Marineland accueille normalement 1,2 million de visiteurs par an venus admirer une quarantaine d’espèces, dont des ours polaires.