Cette commande porte sur « l’ingénierie, la fabrication, le transport et l’installation en mer d’une sous-station électrique de 300 MW » pour une livraison finale, après installation en mer, « au printemps 2018 », a précisé M. Grizaud.
« Les études de conception démarrent immédiatement et le début de fabrication interviendra au cours du quatrième trimestre de l’année 2016 », a-t-il indiqué.
La pièce en question, la sous-station électrique, est « un poste de transformation off-shore qui capte la tension qui sort des éoliennes et l’élève pour pouvoir la mettre au niveau du réseau électrique du pays auquel il est raccordé », a expliqué lors d’un point-presse M. Grizaud. « Cette station va raccorder une quarantaine d’éoliennes en mer du Nord à une station à terre proche de Zeebruge et permettre d’alimenter environ 300.000 foyers ».
STX France s’appuie sur deux fournisseurs principaux pour la réalisation: GE Grid Solutions, en charge de l’ingéniérie et de la fourniture du « package électrique haute tension », ainsi que le groupe DEME, en charge des opérations de transport maritime et d’installation offshore.
Forte de ce succès commercial, l’entreprise nazairienne « a décidé de poursuivre le renforcement de ses équipes » en ouvrant dès à présent le recrutement d’une cinquantaine de postes pour des profils allant de l’ouvrier à l’ingénieur, a souligné M. Grizaud.
Actuellement, « 150 personnes travaillent dans ce domaine chez STX. Nous serons près de 400 à mi-2017 à travailler sur ces projets, nous et nos co-réalisateurs » et sous-traitants, s’est réjoui le directeur de la branche énergies marines de STX.
« On espère bien que 2016 verra la concrétisation des commandes industrielles pour deux appels d’offres » en cours pour les champs français sur lesquels « nous sommes candidats avec des solutions technologiques innovantes (…) C’est une filière qui ne demande qu’à se développer et nous avons pour objectif de faire la course en tête » au plan européen, a insisté M. Grizaud. Et ce, bien que la France soit partie sur ce marché cinq à dix ans plus tard que ses concurrents d’Europe du Nord.
Il y a potentiellement autant de travail pour STX sur un grand parc éolien d’une centaine d’éoliennes que sur un paquebot de taille moyenne, indique STX dans un communiqué.
STX s’est engagé dans l’éolien en mer peu après 2010 et a enregistré sa première commande de sous-station électrique en décembre 2012.