Le texte approuvé en première lecture, et qui n’a pas encore fait l’objet d’un accord avec les 28 Etats membres, contraindra notamment les opérateurs des ports à davantage de transparence sur leurs tarifs, afin de prévenir les prix prohibitifs et assurer une concurrence équitable.
« Nous avons besoin de garantir des règles du jeu équitables pour tous les ports européens, dont beaucoup bénéficient d’un soutien financier considérable, aussi bien des budgets nationaux que de la part de l’UE. La transparence financière est cruciale pour cela », a commenté lors du débat la commissaire chargée des Transports, Violeta Bulc.
C’est la troisième fois que l’Union européenne met en chantier un projet de réglementation des services portuaires. Les deux précédentes tentatives, en 2001 puis 2004, s’étaient heurtées à une opposition virulente de la part des syndicats de dockers, vent debout contre toute idée de libéralisation de leurs activités. Ces projets de législation avaient ensuite été définitivement retoqués par le Parlement européen.
Avec le projet actuel, il ne s’agit plus d’imposer la « libéralisation à tout prix » des services portuaires, le Parlement ayant mis son veto à cet aspect du texte, a souligné son rapporteur au Parlement, le social-démocrate allemand Knut Fleckenstein.
Ainsi amendé, le projet est désormais soutenu aussi bien par les dirigeants des ports que par les syndicats de dockers, s’est-il félicité.
Le texte doit désormais faire l’objet d’un accord avec les représentants des 28 Etats membres. Mais certains – dont le Royaume-Uni et la Pologne – sont encore réticents, selon M. Fleckenstein.