Extradé du Canada le 11 mars, Gregory Logan devra répondre de blanchiment d’argent dans le cadre d’une contrebande d’au moins 250 défenses de narval, pour une valeur estimée à 2 millions de dollars.
Ce retraité de la police montée canadienne, âgé de 58 ans et originaire du Nouveau-Brunswick (est), est accusé d’avoir fait passer clandestinement ces objets du Canada jusque dans l’Etat américain du Maine, pour les vendre aux Etats-Unis.
Il restera écroué jusqu’à son procès prévu le 3 mai à Bangor, dans ce même Etat du Maine.
Le blanchiment d’argent fait encourir aux Etats-Unis une peine de 20 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 500.000 dollars.
Deux complices présumés de Logan, Jay Conrad et Andrew Zarauskas, ont également été poursuivis dans ce dossier, le premier ayant plaidé coupable et attendant de recevoir sa peine, le second ayant été condamné à 33 mois de prison.
Egalement appelé licorne des mers, le narval est une espèce de cétacé vivant dans l’océan Arctique, dont le commerce est étroitement contrôlé par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Le narval a le statut d’espèce « quasi menacée » dans la liste rouge des espèces établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le mâle possède une unique défense torsadée, issue de l’incisive supérieure gauche, qui peut mesurer jusqu’à trois mètres de long.
Longtemps considérée comme une arme, cette défense est désormais analysée comme un organe sensoriel car doté de riches terminaisons nerveuses.
