« Le gouvernement du Ghana a jusqu’à demain, mardi 13, pour prendre une mesure provisoire et libérer le navire », a dit lors d’une conférence de presse M. Timerman. « S’il ne le fait pas, l’Argentine demandera au Tribunal international du droit de la mer que cette même mesure soit prise », a-t-il ajouté.
Le Tribunal international du droit de la mer, dont le siège se trouve à Hambourg (Allemagne), est un organe judiciaire indépendant créé par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, compétent pour tous les différends relatifs à l’interprétation ou à l’application de la Convention.
Une plainte du fonds d’investissement NML Capital Limited est à l’origine de la détention du Libertad.
Ce fonds, basé aux Iles Caïman, un paradis fiscal, réclame plus de 370 millions de dollars (283 millions d’euros) à l’Argentine, après avoir refusé des offres d’échange de titres de dette à deux reprises, en 2005 et 2010.
Jeudi, les marins du navire argentin ont brandi leurs armes pour empêcher les autorités portuaires ghanéennes de changer le bateau de place.
Les autorités du port de Tema, près d’Accra, ont essayé jeudi de faire déplacer le Libertad, en application d’une décision de la justice ghanéenne, pour que le navire ne gêne pas les opérations commerciales en occupant un espace précieux à quai.
Mais les marins se sont emparés de leurs fusils, contraignant les autorités à renoncer à faire déplacer le bateau.
Pour l’Argentine, la décision du Ghana de retenir le navire viole les traités internationaux. Pour Accra, en revanche, il s’agit d’une décision de la justice, qui est indépendante.