Le Caire a annoncé samedi sa décision de rétrocéder à l’Arabie saoudite les deux petites îles inhabitées de Tiran et Sanafir situées à l’entrée stratégique du golfe d’Aqaba qui permettent de contrôler l’accès au port israélien d’Eilat grâce au détroit de Tiran.
C’est la fermeture de ce détroit par l’Egypte de Gamal Abdel Nasser qui avait précipité la guerre israélo-arabe de 1967.
Le traité de paix signé par l’Egypte et Israël en 1979 garantit la liberté de navigation pour Israël dans ces zones cruciales pour l’accès à l’océan Indien et le commerce avec l’Asie.
La Jordanie a été après l’Egypte le deuxième pays arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1994.
L’Arabie saoudite n’entretient pas de relations officielles avec Israël.
Mais la radio publique israélienne et plusieurs journaux locaux citent le ministre de la Défense Moshé Yaalon déclarant devant des journalistes qu’Israël avait reçu du Caire et de Ryad ainsi que des Etats-Unis (signataires du traité de paix entre Israël et l’Egypte) des assurances sur le maintien du statu quo.
« Le ministre de la Défense Moshé Yaalon a affirmé que l’accord sur le transfert du contrôle des îles Tiran et Sanafir par l’Egypte à l’Arabie saoudite s’est fait avec le consentement d’Israël », a indiqué la radio israélienne sur son site internet.
« Cela nécessitait notre accord, celui des Américains (…) et celui de la MFO » –une force multinationale d’observateurs déployée dans le Sinaï pour surveiller l’application du traité de paix entre l’Egypte et Israël–, affirme pour sa part le quotidien Haaretz citant le ministre Yaalon.
« Nous sommes parvenus à une entente entre les quatre parties –les Saoudiens, les Egyptiens, les Israéliens et les Américains– sur le transfert de la responsabilité des deux îles, à condition que les Saoudiens suivent les engagements pris par les Egyptiens dans l’annexe militaire du traité de paix ».
Interrogé par l’AFP, le ministère de la Défense s’est abstenu de tout commentaire concernant les propos de M. Yaalon.