Parmi les personnes secourues, plusieurs étaient « passées par dessus bord » selon l’ONG. 19 femmes et deux enfants en bas âge figurent parmi les rescapés.
Leur canot se trouvait « dans les eaux internationales, à 30 milles nautiques (environ 56 km) au large d’Al Khoms, en Libye », selon SOS Méditerranée.
L’Ocean Viking a repris la mer mi-janvier depuis Marseille, dans le sud de la France, après avoir passé cinq mois bloqué à quai en Italie où les autorités lui ont imposé des travaux à bord. C’est actuellement le seul navire de secours d’une ONG dans la région.
Dès son retour en mer, l’Ocean Viking avait secouru 374 migrants tentant la traversée vers l’Europe, dont une femme enceinte de huit mois qui a pu être évacuée par les gardes-côtes italiens. Le bateau de SOS Méditerranée était ensuite reparti du port d’Augusta (Sicile) mardi, a indiqué l’ONG à l’AFP.
Les candidats à l’exil venus de divers pays partent pour l’essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l’Europe via l’Italie, dont les côtes sont les plus proches. Au total, plus de 1.200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les navires des ONG, tels l’Ocean Viking, sauvent des vies mais sont aussi accusés depuis plusieurs années de faire le jeu des passeurs au large de la Libye, où les trafiquants d’êtres humains n’investissent plus dans des navires de haute mer capables de gagner les côtes italiennes, mais se contentent de bateaux pneumatiques, qu’ils surchargent de migrants et dont parfois ils récupèrent le moteur une fois franchie la limite des eaux territoriales libyennes, en laissant à un migrant un numéro de téléphone à appeler pour demander du secours.
L’UE s’est divisée sur la manière de gérer le problème depuis que la crise des migrants clandestins a débuté en 2015, lorsque plus d’un million d’entre eux sont arrivés sur les côtes européennes.